- Relations de travail -
• M. X est salarié dans une entreprise industrielle et, depuis deux ans il est en conflit avec un collègue, M. Y, qui lui fait en permanence des réflexions désobligeantes, ce qui le perturbe dans l'exécution des taches méticuleuses qu'il doit accomplir. Très angoissé, il redoute d'avoir un accident du travail ou de perdre son emploi. Il s'en est ouvert auprès du Directeur des Relations Humaines de l'entreprise, mais son collègue a prétendu qu'il n'y avait aucun problème entre eux. M. X souhaite tenter une médiation, d'autant que cette situation ne peut faire l'objet, en l'état, d'une solution judiciaire.
Nous invitons M. Y à nous rencontrer, ce qu'il accepte sans difficulté, au grand étonnement de M. X. Au cours de la médiation, il s'est avéré que deux ans plus tôt un de leurs collègues avait rapporté à M. Y des propos très désobligeants tenus selon ce collègue, par M. X à son sujet et que, pour ne pas compromettre ce collègue, il n'avait pas pu en parler ni à M. X ni au représentant de l'entreprise.
Les participants se sont longuement expliqués sur les propos mal rapportés et sur leur contexte et ils ont fini par admettre qu'il n'y avait pas de quoi se gâcher la vie comme ils le faisaient depuis des années. La médiation avait permis de dissiper en deux heures ce qui était, en fait, un malentendu, au sens propre du terme, doublé d'un non-dit.
La rédaction d'un protocole était inutile dans ce cas.